Jeudi 09 février, le groupe des députés socialistes a présenté les textes de sa niche afin de procéder à leur examen en séance. J’ai participé aux débats sur deux textes, principalement.

• Proposition de résolution sur la vie chère en Oute-mer : Porte-parole de mon groupe depuis la commission, j’ai défendu cette proposition qui souhaite créer une commission d’enquête sur le coût de la vie en outre-mer. La vie chère dans les territoires d’Outremer est une longue et lourde réalité qu’il nous faut enrayer, et je me félicite de l’adoption de cette résolution, à l’unanimité. Mon intervention en vidéo

• Rejet de la proposition de loi généralisant le repas à 1€ pour tous les étudiants : c’est notre majorité qui, en 2020, a instauré cette mesure (dans une période de crise sanitaire) pour tous les étudiants. Nous avons ensuite pérennisé cette mesure, lors des deux dernières lois de finances, pour les étudiants boursiers, (40% des étudiants en France), ainsi qu’aux non boursiers en situation de précarité, sur demande.
  En 2022, cette mesure aura permis de servir plus de la moitié des repas des CROUS à ce tarif de 1€, soit plus de 19 millions de repas dont 1 million à destination d’étudiants non boursiers.
  
  La généralisation totale et sans condition de ces repas à l€ à tous les étudiants, comme le proposait la NUPES, allait à l’encontre de la justice sociale et du principe d’équité. Consacrer une part plus importante du budget de l’enseignement supérieur pour subventionner davantage le repas d’étudiants issus de milieux aisés, plutôt que la qualité des repas : comment encourager les partenariats entre la restauration collective et les circuits courts ou bio, si dans le même temps on encourage la baisse des coûts à tout prix ? Nos étudiants ont le droit à une offre de restauration qualitative, à un prix correct, tout en protégeant le travail de nos producteurs et éleveurs, qui doivent être rémunérés au juste prix.
  Aider les étudiants, c’est aussi favoriser la rénovation de logements étudiants, augmenter les bourses (ce que nous avons fait en 2022 avec l’augmentation des bourses sur critères sociaux de 4%), c’est l’enveloppe de 10millions d’euros allouée en novembre 2022, qui comprend le versement d’une aide exceptionnelle de 100€ à plus d’1,5 million d’étudiants, ainsi que la revalorisation des APL de 3,5 % et le gel des loyers dans les résidences étudiantes.
  
  Alors que les travaux en commission avaient permis d’envisager la pérennisation du dispositif mis en place depuis 2 ans pour aider les jeunes les plus précaires et que des amendements en seance, travailles en concertation avec la rapporteure, entendaient améliorer la bortée du texte, les députés NUPES et RN ont préféré s’unir une fois encore pour généraliser ce repas à tarif préférentiel pour tous au mépris de l’intérêt des étudiants les plus précaires.
  
  Tandis que la jeunesse de notre pays doit continuer d’affronter de réelles difficultés, les parlementaires de tous bords doivent plus que jamais être à leur écoute, non en manipulant leurs peurs, mais en leur apportant des réponses concrètes et réalistes.
  
  

• Notons aussi l’adoption, à l’unanimité de la proposition de loi visant à mieux protéger et accompagner les enfants victimes et co-victimes de violences intrafamiliales qui prévoit la suspension automatique de l’exercice de l’autorité parentale du parent poursuivi ou condamné pour un crime ou un délit grave. Une adoption nécessaire et qu’il nous faut saluer, dans l’intérêt de la protection des enfants de toutes formes de violence.